En me réveillant ce matin j'ai compris que ma vocation première était d'être employé. Mon expérience de technicien avion durant 26 ans, au service de plusieurs compagnies m'a comblé sur beaucoup de points, y compris l'aspect financier.
Alors que je suis en reconversion pour devenir indépendant dans le secteur du bien être, j'ai réalisé avec stupeur et joie que je voulais profondément être "au service de".
En méditant sur cet aspect de ma personnalité, il est apparu évident que durant toutes ces années, j'étais au service de mes valeurs plus que d'un employeur. C'est d'ailleurs ce qui m'a poussé au changement, pour continuer à évoluer dans une direction de service, plus orienté sur la personne et son bien être. La souffrance des employés en entreprises est tellement un sujet central de notre société en mutation.
En tant qu'indépendant les défis sont énormes car le collectif favorise le principe d'être "au service de". Aujourd'hui, en réalisant un peu plus sa vrai nature, Stéphane a atteint un point de bascule. Le voila donc bien avec un statut d'indépendant mais employé et au service du plus grand employeur de tous les temps, celui que nous nommons traditionnellement "Dieu". Enfant, j'avais renoncé à cette vocation car l'exemple du prêtre ou du moine ne me convenait pas dans la forme, le culte manquait de liberté.
Lorsque nous renonçons enfin à une idée construite de la liberté, une autre forme de liberté plus juste apparait alors.
En me réveillant ce matin, je souris, je signe. J'accepte sans condition ce contrat avec le tout. Me voila instantanément libéré de tellement de contraditions. Le principe d'entrepreneur est individualiste par essence, ce qui venait heurter ma vocation de service. Il est souvent difficile de se faire rémunérer lorsque travail égal passion.
Identifié à l'employé, j'ai quand même demandé s'il y avait une période d’essais :
"Oui, 50 ans environ"
Addition rapide 45+50=95ans ! Une joie indicible et un rire intérieur silencieux ont alors ouvert un espace de plénitude et d'amour indescriptible. La blague cosmique encore !
En accédant à un point de vue plus large, plus libre, plus englobant, beaucoup de contraintes ont disparues, comme par enchantement... Les concepts de libre arbitre, de l'argent, de la liberté n'apparaissent plus de la même façon lorsque l'on sort du rêve, de l'illusion de la maya. Les voir dans tous leurs aspects, parfois contradictoires, permet de poser des choix qui nous conviennent vraiment, et surtout qui correspondent mieux à nos valeurs, à nos objectifs de vie.
En me réveillant ce matin, je souris des blagues que l'on peut se faire lorsque l'on se croit séparé du tout. Certaines ne sont pas drôle du tout. Merci pour ces prochaine 24 heures au service du moment présent, au service de la conscience témoin qui l'habite, plus ou moins identifié au personnage et à ce qui l'entoure. Amusons nous !

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